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.. Trains de vie ..

Quai de gare (Manille)

Un matin. Il fait encore nuit.
Sur le quai, des gens endormis.
Sous leurs imperméables gris
Ils dissimulent un coeur sans vie
Sous leurs chapeaux, des cheveux gris.
Leurs yeux sont las, las de la vie.
Les réverbères éclairent leurs visages blafards
Et la pluie tombe, violente, sur les quais de la gare.
Ils cherchent à s’abriter de l’eau
Qui se déverse de là-haut.
Ils soupirent tous, car il est tôt
Et que "métro-boulot-dodo"
Puis se cachent derrière leurs journaux,
Leurs livres, le col de leurs manteaux.
Les réverbères éclairent leurs visages blafards
Et la pluie tombe, violente, sur les quais de la gare.
Soudain, en haut de l’escalier,
Un étudiant, un blondinet.
A ses lèvres, bien accroché,
Un sourire. Les hommes inquiets
Se demandent d’où vient sa gaieté
Et le regardent stupéfaits
La pluie s’est arrêtée sur les quais de la gare
Le jour se lève sur des hommes aux yeux hagards.
Le jeune et ses cheveux au vent
Descend les marches en chantant.
Ils pensent qu’il est impertinent,
Mais ils sourient en même temps.
Il traverse le quai en chantant
Certains l’imitent en riant.
Cinq heures. Un réveil sonne chez un blondinet.
Dans son rêve, des hommes dansaient sur les quais.